Je suis un retraité de la banque, qui a connu un parcours riche et varié : A 18 ans, je débute ma vie active au Bénin, où je suis professeur de français et de latin avant mon service militaire effectué en Algérie. Puis c’est la banque, employé, itinérant, gérant, chargé d’assurance, en des endroits divers de Bretagne, avec une escapade de trois ans en Australie. Je jouis d’une retraite paisible avec mon épouse Jeannine entre Pouldergat (Finistère) et l’Angleterre où nous rendons visite à notre fille Gwenola.
A ma retraite, la découverte fortuite de la reproduction d’un papyrus dans un magazine me fascine, et soudain, comme dans un flash, me reviennent à l’esprit mes belles études classiques au petit-séminaire de Pont-Croix (Finistère) et mes longues incursions passionnées dans les textes grecs et latin. Je décris ce qui va être mon parcours alors dans l’avant-propos du Nouveau Testament de la Bible en vers, où j’explique comment avec ce petit bout de manuscrit j’ai mis les doigts dans l’engrenage de l’étude des Ecrits, de leurs sources, de leur fraîcheur, de leur authenticité, de leur cheminement. Mon deuxième ouvrage est d’ailleurs intitulé Ainsi cheminèrent les papyrus de la Bonne Nouvelle.
J’ai voulu faire quelque chose de personnel, libre de toute entrave et sans idées préconçues, remettre les compteurs à zéro, sans me laisser influencer par les grandes traductions officielles, quitte à les observer après, mais après seulement, une fois mon idée faite. Trop longtemps il a été considéré sacrilège de reconsidérer les textes. Et pourtant notre texte s’est construit au fil des siècles par les contributions de chercheurs objectifs et passionnés par la vérité. C’est oublier aussi qu’il n’y a pas qu’une version : il y en a des quantités. Pour ma part, j’ai travaillé plus précisément sur une dizaine. Et ceci pendant onze ans, où j'ai beaucoup appris. Mon cheminement a été, en particulier, éclairé par l’apport de citations de bibles anglaises qui, fidèlement traduites par ma fille Gwenola, professeur à l'Université de Coventry, Royaume-Uni (merci Gwenola !), m’ont permis d’enrichir mes notes. Grande est ma joie de voir aujourd'hui aboutie cette recherche méthodique, documentée et O combien passionnée, grande surtout de vous la faire partager grâce à ce site essentiellement dû au savoir-faire de Pascal Le Corre, que je remercie pour son aide précieuse.
Je ne suis qu’un autodidacte, tout petit sans doute à côté d’experts exégètes et biblistes bardés de diplômes, mais je pense que chacun apporte sa pierre à l’édifice de la Bonne Nouvelle, que nous devons construire tous les jours patiemment, modestement, en commun mais personnellement aussi.
Tout petit… Mais je me rassure par cette magnifique réflexion de Bernard de Chartres, un philosophe du 12ème siècle : Même des nains peuvent voir plus loin que leurs prédécesseurs, puisqu’ils sont assis sur les épaules de géants. Ceci est d’ailleurs illustré par de merveilleux vitraux de la cathédrale de Chartres.